Michel Verret / sociologue

Lettre de Michel Verret / sociologue

J’ai vu un haut spectacle politique.

Théâtre de la Parole, tout théâtre l’est même s’il dit aussi l’indicible……ici l’In-dit (non indicible puisque finalement on va se le dire) du Trop-dit…Trop dit le toujours dit d’énoncés consensuels, communiquant par codes de rhétorique, et figures en celle-ci.  Nous appelant, sans le dire non plus, à penser ces codes et figures. Mieux à penser tout court sur les logiques tautologiques, où la représentation s’éveille de la répétition, dans la clôture pourtant de celle-ci.

Et que toute la question est de penser sur tout Même et tout Autre. La dialectique du même et de l’autre. Centralement quand c’est le Même et l’Autre de l’Homme. En Etres et non Figures. Etres demandant le trait d’être dans leur devenir. Ces êtres de chair qui parlent, car ils y sont pas qu’Etre de parole – ces acteurs, ces actrices-là, je les ai trouvé(e) remarquables en épures d’eux même, mais des épures avec des yeux, des mains, des gestes minimaux, des voix et finalement ils parlent de ce dont on parle, inoubliablement

…le grand Noir souple

…l’Innocent aux mains vides

…son copain non contradictoire – se contredisant

…les grands rhéteurs… enveloppant …cassant

…la jeune longue, jeune femme, qui quand même se souvient d’être venue d’ailleurs

…la médiatique rousse au numéro impayable

…la candide Marianne à côté de la plaque

Car on sourit et on rit, forme d’union, dans cette Humanité si peu unie.

Bravo donc. Merci à vous.

Michel Verret